(Conférence – Journée d’étude) Dumas et le crime – 21 oct.

Matin et Après-midi, les expert-e-s de Dumas enquêteront sur le crime dans l’oeuvre de l’écrivain. Une plongée originale dans les romans et le théâtre d’Alexandre Dumas !

  • Samedi 21 octobre De 10h à 17h à la Bibliothèque des littératures policières (BiLiPo) – 48 rue Cardinal Lemoine
    75005 Paris
  • Entrée gratuite sur inscription, que vous veniez le matin, l’après-midi ou toute la journée: INSCRIPTION ICI !

Retrouvez ci-dessous le programme et les intervenant-e-s :

10h : Accueil
10h30-12h : 2 communications : Claude Schopp, Yves Chastagnaret
12h-14h : déjeuner libre
14h-15h : 2 communications : Julie Anselmini, Isabelle Safa
15h : pause
15h30 : 2 communications : Sylvain Ledda, Stéphane Arthur
17h : conclusions

Intervenant-e-s et intitulés des communications :

Julie Anselmini : Héros et bandits dans l’oeuvre d’Alexandre Dumas, esquisse d’une généalogie du bandit dumasien.
Il s’agira de remonter à ses sources romantiques (Schiller, Byron, Nodier…) avant d’examiner l’évolution de cette figure dans l’œuvre de Dumas, de Pascal Bruno à Monte-Cristo, en s’attachant particulièrement sur le cas d’Horace de Beuzeval, dans le roman Pauline.
Julie Anselmini est maître de conférences en littérature française à l’université de Caen

Stéphane Arthur : Le crime dans le théâtre de Dumas: enjeux esthétiques, enjeux éthiques.
Le théâtre de Dumas met en scène des criminels qui effraient le public, et invite à s’interroger sur le châtiment du coupable, mais surtout sur la notion de monstruosité : selon les pièces, le monstre est le criminel ou sa victime. Un cas particulièrement intéressant apparaît dans Catherine Howard, où Ethelwood est à la fois bourreau et criminel. Les personnages d’Ethelwood et d’Antony sont certes des criminels, mais ils tuent au nom de l’amour : le véritable crime dans le théâtre de Dumas n’est-il pas de trahir l’amour ?
Stéphane Arthur est docteur, professeur agrégé, spécialiste du théâtre romantique

Sylvain Ledda : Crimes historiques et/ou extra-historiques dans le théâtre de Dumas.
Sylvain Ledda est professeur à l’université de Rouen, spécialiste du romantisme

Claude Schopp : Un crime célèbre : Dumas et l’affaire Lafarge.
La littérature s’est emparée de Mme Lafargue, femme du mondemythomane, kleptomane et graphomane, voire criminelle pour les uns, innocente victime pour les autres. Elle a exercé sur l’imagination d’Alexandre Dumas père, qui l’avait connue enfant, une attraction durable matérialisée, par des articles, des récits, des publications que cette contribution se donne pour propos de recenser et d’analyser.
Claude Schopp, docteur ès lettres, est président de la Société des Amis d’Alexandre Dumas depuis 2010 . Lui et sa femme Marianne ont reçu le prix Goncourt 2017 de l’essai pour leur biographie de Dumas fils aux éditions Phébus.

Yves Chastagnaret : Histoire d’un crime d’Etat: la relation de la guerre des camisards dans Massacres du Midi (1551-1815).
La partie des Crimes célèbres intitulée Massacres du Midi a incontestablement un statut singulier dans l’œuvre d’A. Dumas. D’une part, à cause du contexte de la rédaction et de la publication, en 1839-1840, de cette « revue », de ce « panorama » que sont les Crimes célèbres en général, qui n’a pas d’auteur unique mais comprend de nombreux collaborateurs. D’autre part, à cause de la composition particulière de cette vaste fresque complexe (près de quatre cents pages), elle-même constituée d’un triptyque historique, dont le volet consacré à la guerre des camisards peut être lu comme une séquence certes spécifique sur le plan historique mais non détachable de l’ensemble sur le plan idéologique. L’écriture en est à la fois grave et palpitante, Dumas paraissant y faire la synthèse des divers éléments, des diverses aspirations de son républicanisme toujours vif depuis la révolution de Juillet et trouvant dans la description d’une répression d’Etat inouïe l’occasion de les porter à nouveau à incandescence. C’est donc à une méditation politique féconde sur le passé , le présent et le futur qu’il nous convie.
Yves Chastagnaret est docteur en littérature, spécialiste de George Sand

Isabelle Safa : La femme criminelle dans le roman dumasien : de la transgression sociale à la nécessité historique.
La femme criminelle chez Alexandre Dumas procède moins d’une sociologie que d’une construction à la fois idéologique et mythique. Elle incarne dans le roman dumasien à la fois des fonctions romanesques, idéologiques, mais informe également une lecture de l’Histoire.
Isabelle Safa, docteure en littérature,  enseigne à Sciences Po Lille et au sein du pôle universitaire Paris Sciences et Lettres